La Juine prend sa source à Autruy sur Juine dans le département du Loiret et parcourt 50km avant de se jeter dans l'Essonne.
Une grande partie de son cours est classée en première catégorie piscicole, preuve de bonne qualité, ceci grâce aux nombreuses sources qui l'alimentent. Jusqu'au début du 20ème siècle, la Juine participe à la vie locale des habitants de la Vallée.
Lavoirs
A noter les lavoirs du Passage de la Pompe, de la Seigneurie, de la Grande Fontaine,et celui "sans nom" situé au bout du chemin débutant au 103 Grande rue.
Certains lavoirs sont alimentés par des sources en centre village et d'autres sont situés en bord de Juine. Le lavoir de la Seigneurie, constitué d'un lavoir d'été sur la Juine et d'un lavoir d'hiver sur la source, en est une illustration.
La loi de 1851 renforce l'usage des lavoirs, en imposant leur emplacement par rapport aux source ou rivières pour ne pas polluer l'eau potable. Le lavoir est un lieu où les laveuses échangent les nouvelles et les potins vont bon train...
Ancienne baignade
Ancien port
Du 15ème au 17ème siècle, l'axe fluvial Etampes-Corbeil-Paris crée un couloir commercial extrêmement prospère faisant d'Etampes le plus gros marché de la Beauce et de l'Hurepoix, pour l'approvisionnement de Paris et de la Vallée de la Juine en blé, sel, vin...
En 1676, la rivière de la Juine est rendue navigable d'Etampes à Corbeil, les embarcations mettent 16 à 18h, voire un jour et demi. Le trafic est impossible la nuit, il faut donc s'arrêter en chemin. Le port de Janville contribue ainsi au succès des auberges de l'époque. Des droits de barrage sont perçus sur les marchandises par les seigneurs sur la traversée de leur fief.
L'activité des nombreux moulins implique des retenues d'eau alors que la navigation nécessite, au contraire, un cours sans retenue. D'où des conflits inévitables entre les bateliers et les meuniers. La manque d'entretien des berges rend progressivement la navigation impossible et parallèlement la route royale d’Étampes à Paris pavée offre de nouvelles possibilités de transports de marchandises. De plus le 23 décembre 1911, une ligne de chemin de fer Arpajon-Etampes est ouverte...
Ponts
Le Pont de Goujon est un ouvrage d'art ancien qui, tout comme le pont de l'Hêtre relie Janville à Lardy. Il est équipé d'une ancienne vanne servant à réguler les eaux de la rivière pour alimenter le Moulin de Goujon. Le Pont de l'Hêtre ou Pont des Arches, lui, est en grès taillé et piqué. Construit vers 1690, il est formé de 6 arches voûtées dont une seule laisse passer la Juine aujourd'hui.
Moulin de Goujon
Situé sur l'emplacement d'une masure et d'un jardin au lieu dit appelé "le Goujon sous la motte", c'est un moulin à farine bâti en 1481. En 1543, le premier meunier est Pierre NICOLLE. La cessation des activités meunières semble se situer fin 19ème début 20ème siècle. Il est aujourd'hui une maison d'habitation avec deux niveaux de moins qu'à son origine. Le petit bâtiment à sa gauche abrite l'ancienne roue à aube.
Anciennes cressonnières
La culture du cresson débute durant la deuxième moitié du 19ème siècle. A Janville, les cressonnières sont situées près du Pont de Goujon et au niveau du carrefour Berger. Des petits cours d'eau appelés "rus" rappellent la présence autrefois des cressonnières, une des richesses de Janville. La culture du cresson nécessite un courant d'eau très pure aussi les cressonnières sont-elle installées près des sources ou le long des rus et non sur les rivières elles-mêmes.